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Les Voyages de GG
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29 mars 2014

En bus vers Dumaguete

Samedi 29 Mars 14

 

8h : Petit déjeuner Philippin, puis taxi jusqu’à la station de bus.

On rate de peu le premier bus qui part vers Dumaguète au Nord-Ouest  de Négros, nous le regardons partir plein, bondé de voyageurs et de bagages mélangés, beaucoup de gens sont debout, c’est étonnant pour un voyage d’au moins 6 heures.

Pour le prochain départ il faudra attendre celui de 10h, nous avons 1h30 à tuer, c’est largement assez pour que j’amuse la galerie avec ma guitare.

Je me déchaine sous un soleil implacable, qui a tôt fait de me rendre aussi mouillé que la rosée du matin, le t-shirt me colle à la peau comme un sparadrap, cette moiteur est désagréable et je range ma guitare 1h plus tard sur une ‘’Bamba’’ folle, rapide, endiablée.

Le bus arrive enfin, connaissant la vitesse des locaux pour prendre les places assises je lance mon rugbyman favori à l’assaut de 2 places plutôt vers devant, pendant que je surveille le rangement de nos sacs.

JC joue des coudes et c’est un demi de mêlée fatigué que je rejoins, le regard est acéré, y’a pas intérêt à s’asseoir à ma place, il défend ce bout de siège comme si c’était Fort Knox, et je peux enfin m’asseoir dans ce four d’acier.

Pas de clim, les fenêtres ouvertes seront la bienvenue quand le car roulera, mais pour le moment c’est un sauna sur roue qui tarde à prendre le départ.

Un monde fou pénètre dans cette autoclave motorisée, et le chauffeur qui arrive sur le tard à du mal à rejoindre son poste de pilotage.

Pour une raison que j’ignore la porte côté chauffeur et celle de droite ou l’on monte normalement sont condamnées, il n’y a qu’une entrée possible au milieu et c’est un miracle que personne ne meurs étouffé, tout le monde s’accroche du mieux qu’il peut et le monstre d’acier brûlant est lancé dans la circulation intense dans un rugissement de moteur

A peine parti depuis qques minutes, déjà un arrêt pour essayer d’installer des caisses  d’environ 300/400 d’œufs chacune, des œufs posés à même la caisse et juste accompagnés d’un peu de paille, les planches qui réunissent le tout sont ajourées et Dieu empêchera qu’ils se cassent, Dieu est bon …

Sur les 8 caisses de cette grosse omelette 6 seulement seront difficilement casés dans les soutes après moult essais de rangement, et les 2 dernières finiront à mes pieds m’empêchant pratiquement de pouvoir sortir indemne de cet autoclave.

Au moment de la petite demi-heure pour déjeuner dans un self, nous faisons l’erreur d’arriver à sortir pour grignoter qque chose, mais surtout sortir de cet enfer pour pouvoir dégourdir nos jambes exsangues.

Après un repas frugal et un vidage de vessie payant de qques pesos, remonter rejoindre nos places va s’avérer un exploit, l’entrée est bouchée par une grappe humaine et heureusement les enfants dans les bras des mères sont prioritaires, car même dans cet agrégat, ce capharnaüm il reste de l’humanité.

Pour les autres c’est la guerre des nerfs, et je savais qu’en lançant mon pote rugbyman dans la mêlée un peu avant moi, je me garantissais de retrouver le bout de ce siège si précieux.

Souple sur mes arrières, les bras collés au corps, le cou tendu, j’avance telle une tortue pressée de regagner son univers, j’enjambe du mieux que je peux les bagages repartis dans l’allée centrale je me glisse entre les corps, je rentre le ventre encore un peu bedonnant du mieux que je peux et j’arrive trempée comme une souche, à tomber sur mon île au trésor, mon bout de siège individuel, tout a moi enfin presque car j’ai jambes en travers et une paire de fesses qui s’appuie sur mes épaules, mais je suis quand même un privilégié, je le sais !!

Des locaux paieraient une fortune pour être à ma place.

Enfin après avoir perdu la moitié de mon poids en eau, Dumaguète et son bord de mer avec ses petites risées de vents rafraichissants montre son nez.

Nous laissons le flot humain descendre et nos bagages récupérés, nous prenons à pied le chemin de notre logis ‘’Palwa Hotel’’ et dans une chambre mieux que bien, avec tout le confort pour un prix très raisonnable, je m’installe sous une douche fraiche et je ressource mon vieux corps meurtri par cette aventure.

C’est le prix à payer je le sais depuis que je traîne sur les routes, mais c’est après coups les meilleurs moments du voyage, c’est la vraie vie du pays, tout est là, les sourires, la gentillesse, le respect de certaines valeurs Essentielles.

Toutes les difficultés, la fatigue, l’énervement ne font pas le poids devant un gosse qui vous sourit en agitant sa menotte pour vous montrer qu’il s’intéresse à vous, le blanchot si diffèrent de ceux qui l’entoure, et rien ne résiste devant celui qui n’a rien mais qui essaie de vous en donner la moitié.

Là devant mon keyboard, je jongle avec les mots comme un musicien qui écrit une partition de cette journée formidable ou il s’est passé tellement de choses.

Il y a eu des notes dièses si hautes et perçantes, des silences bruyants eux aussi, mais de profondeur, des mélanges de noirs et de blancs de peau, des soupirs quelquefois, mais jamais de bémol, la clé de sol était parfaitement à sa place bien rangée au début de la portée, ça sonnait juste.

Le diner à notre hôtel était parfait, comme pour finir en beauté cette journée folle, et je me suis fait plaisir en dégustant au dessert un Sundae chocolat avec un fond caramélisé, un vrai délice.

Faites attention à vous.

GG

 

 

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Commentaires
C
bonjour , ravi de faire votre connaissance, ce soir repas avec les millet ,une bonne bouteille de st emilion un confit de canard etc bonne continuation je vous suivrai .christina christian de Narbonne plage et Maurice francoise de la rue des vignes a bientôt
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