Les ruelles de Manille

Mercredi 12 Mars 14 

Lever 9h les matelas étaient vraiment très confortables.

On va faire un tour pour le petit déj sur le tas, et c’est vraiment sympa.

Les ruelles un peu plus loin sont peu engageantes, je sais que si je pénètre dans cet enfer JC me suivra.

J’avance doucement, là c’est la vraie vie des Philippins de Manille, celle que l’on nous fait voir devant nos écrans plats de télé.

Mais ce n’est pas plat ici, c’est vivant, odorant et quand on étend les bras on peut presque toucher les 2 murs de ces ruelles étroites.

Alors comme statufié devant l’inutilité de ma démarche, je reste les bras ballants abruti, assommé, les lèvres tremblantes, la douleur intérieure est oppressante elle m’étouffe, je ne suis plus qu’un magma de sentiments à la limite du décrochage.

Je secoue la tête comme pour effacer ces images, ces odeurs, ces cris intérieurs qui hurlent ma rage d’être impuissant.

Abasourdi pendant qques minutes, puis enfin comme par magie, mon esprit comme à l’accoutumée se vide et me laisse avec une grande fatigue qui me ferme les yeux, l’habitude n’est pas de mise sur la route elle ne cicatrise jamais.

Comment partager, comment faire comprendre, il ne me reste que l’absurdité du pourquoi, je ne peux que constater et aligner les différences qui me sépare de cette phénoménale inégalité.

Et puis avec lenteur traverser cet océan de misère, canaliser qques regards et laisser transparaitre un sourire rassurant, parlant, mais pas compatissant seulement un éclat de sourire, une grimace qui nourrira qques secondes une vie misérable.

Arrondir le dos, ralentir son allure, s’imprégner du moment, se jurer avec force que l’on n’oubliera pas et s’appliquer à trainer ses guêtres un peu plus loin.

Ça fait mal, ça fait très mal et seul la fatigue d’une fuite sur l’infini le regard au loin peut, si on allonge le pas pendant des heures, vous abrutir assez pour panser les dommages infligés.

JC se coule assez bien dans cet univers où il n’a pas l’habitude de pénétrer, il sait lui que GG ne fait pas de voyeurisme, que c’est juste des constatations, tout cela existe vraiment, c’est bien pire que ce que l’on peut nous dire, écrire, ou faire voir, bien pire.

Les gens nous acceptent et nous pouvons faire qques photos, nous prenons un café crème le célèbre 3 en 1 dont l’année dernière je vous ai vanté la saveur.

Un peu perdu dans ses ruelles nous retrouvons notre Hôtel pas très loin et nous prenons un taxi pour l’aéroport.

Une fois les formalités accomplis, il reste plus de 2 h à tuer alors je sors la guitare pour un concert improvisé, avec un certain succès.

La Chanterelle (La plus petite corde sur la guitare) ne tiendra pas le coup, elle mettra un terme à mon répertoire. 

1h d’A 320 plus tard nous atterrissons à Puerto-Princesa, capitale de Palawan.

Bagages récupérés, un tricycle nous emmène à notre hôtel réservé par votre serviteur la veille. (Pour JP & MC nous sommes au Badjao hôtel 350 av. Rizal)

Un havre de paix pas cher tout, tout fonctionne à merveille et la cour intérieure et un jardin avec un restaurant en paillotte au centre, un véritable Eden.

Nous sortons la bouteille de Pastis et après 3 rasades bien servis avec frites bien servies et excellentes, nous sommes d’attaque pour un copieux diner de poissons.

Voilà des journées comme je les aime, émotion et plaisir.

Faites attention à vous.

GG

                     GG breakfast poulet riz bouillon

Fiesta le mardi soir GG est en forme

Diner à l'hôtel Badjao

GG est encore en forme

Comments

[Fanny]

Un petit coucou pour te faire de gros bisous. Louna se porte à merveille et à commencer les petits pots !

De gros bisous de nous 3, on pense bien à toi

Fanny, Yann et la belle Louna